vendredi 18 octobre 2013

On garde Leonarda et Khatchik, et on expulse le gouvernement


tract à télécharger ici


Jeudi 17 octobre, les lycéennes et lycéens d’une vingtaine d’établissements parisiens mais également de plusieurs autres villes (Grenoble, Avignon, Mende...) se sont mobilisés pour dénoncer les expulsions de de camarades en situation irrégulière, dont celle de Leonarda et de Khatchik survenues il y a peu. La manifestation parisienne a rassemblé plusieurs milliers de personnes.

Khatchik, du lycée Camille-Jenatzy (Paris 18e) a été expulsé vers l’Arménie samedi 12 octobre car il n’avait pas de titre de séjour.
Leonarda, arrêté par la police en pleine sortie scolaire, a été expulsée avec toute sa famille en direction du Kosovo, le lundi 9 octobre.

Le gouvernement écolo-socialiste, Manuel Valls en tête, s’inscrit tristement dans la continuité des politiques raciste et xénophobes de l’époque Sarkozy. Les protestations en demi-teinte de certains pontes du PS, devant le tollé provoqué par ces expulsions, ne doivent pas faire illusion. En tentant de faire passer ces expulsions pour des « dérives », des « bavures », des « accidents » ils espèrent masquer la terrible réalité de la politique du PS : celle de la stigmatisation et de la répression de « boucs émissaires » (immigré-e-s, Roms).

Mais pourquoi cette surenchère dans le racisme ? Pour masquer sa soumission aux riches et au patronat, et les politiques antisociales qui vont avec, pardi !

Du PS au FN, en passant par l’UMP ce sont les mêmes discours à quelques nuances près : il vaut mieux tirer sur celles et ceux qui souffrent le plus de la violence économique et sociale du capitalisme que de s’attaquer aux vrais problèmes des millions de salarié-e-s, retraités, chômeurs et chômeuses de ce pays.

Pourtant ce ne sont ni les immigré-e-s, ni les Roms qui réduisent les salaires, qui cassent les retraites ou qui augmentent les prix ou les loyers. Ce sont les capitalistes et leurs laquais politiciens.

Faible avec les fort, fort avec les faibles, tel est la devise de ce gouvernement fantoche. Il est temps que ça cesse !

La mobilisation des lycéennes et des lycéens est un encouragement dans une période ou la surenchère raciste et les politiques d’austérité font le terreau de l’extrême droite. Cette mobilisation ne doit pas s’arrêter là mais s’élargir pour enfin mettre un coup d’arrêt à l’acharnement contre les immigré-e-s, les sans-papiers et les Roms.

Alternative Libertaire soutient toutes celles et ceux qui s’opposent à ces expulsions !

Amplifions la mobilisation ! Dans les lycées, les facs, les entreprises et les quartiers, unissons-nous contre les politiques racistes et antisociales !

Solidarité avec Khatchik et Leonarda ! Régularisation de toutes et tous les sans-papiers !

Branche Jeunesse d’Alternative libertaire

publie 18 octobre 2013 par Secrétariat Jeunesse

Pourquoi le FN monte et pourquoi il faut le faire reculer



Dimanche 13 octobre, le candidat Front national a remporté l’élection cantonale de Brignoles (Var) avec près de 54 % des voix. La victoire électorale de ce petit bureaucrate fasciste se déroule dans un climat particulièrement inquiétant : montée des idée d’extrême droite partout en Europe et des violences criminelles qui vont avec (meurtres et agressions de militant-e-s, d’immigré-e-s, d’homosexuel-les), baisse des luttes sociales et découragement des exploité-e-s face au rouleau compresseur capitaliste.

Au lendemain du premier tour, le 6 octobre, il était de bon ton de relativiser le gros score du front national au premier tour. Certes le Front national ne progressait pas en nombre de voix par rapport aux précédentes élections cantonales. Pourtant son score, ajouté à celui d’un dissident d’extrême droite du Parti de la France (9 % des voix) était suffisamment élevé pour qu’on s’en inquiète. Par ailleurs, pourquoi aurait-il fallu en conclure qu’une part non négligeable des abstentionnistes ne voyaient pas d’un bon œil ce score ? La victoire du FN au second tour est venue confirmer cette inquiétude.


Parti au passé criminel...

Comment se fait-il, qu’aujourd’hui, tant de personnes en arrivent à placer leurs espoirs dans un parti qui pourtant porte en lui un passé criminel (celui de la collaboration, de la torture en Algérie, de l’assassinat de Brahim Bouarram) et qui incarne un futur synonyme de haine, de division et d’écrasement pour toutes et tous les travailleurs ?

Ce score électoral s’explique par deux raisons principales :

Une montée des idées d’extrême droite alimentée par une classe politique qui, pour masquer sa soumission aux riches et aux patrons – et les politiques antisociales qui vont avec –, stigmatise les plus exclu-e-s (immigrés, jeunes, Roms). Du PS au FN, en passant par l’UMP ce sont les mêmes discours à quelques nuances près : il vaut mieux tirer sur celles et ceux qui souffrent le plus de la violence économique et sociale du capitalisme que de s’attaquer aux vrais problèmes des millions de salarié-e-s, retraités, chômeurs et chômeuses de ce pays. Pourtant ce ne sont ni les immigré-e-s, ni les Roms qui réduisent les salaires, qui cassent les retraites ou qui augmentent les prix ou les loyers. Ce sont les capitalistes et leurs laquais politiques.
Un désespoir causé par les difficultés sociales et économiques. Beaucoup se jettent dans les bras du FN en pensant que ce parti incarne un espoir à travers ses solutions démagogiques : politique nationaliste, sortie de l’euro, etc. Ceux et celles-là se trompent. Et si le FN arrive au pouvoir un jour, la gueule de bois risque d’être violente.


...et parti capitaliste


Derrière de pseudo discours antilibéraux, Le Pen père et fille ont toujours défendu la liberté d’entreprendre, la chasse aux organisations syndicales, les cadeaux aux patrons... à condition que ceux-ci soient français. Le FN est un parti capitaliste dirigé par des millionnaires. Le nationalisme du FN signifie seulement que ce parti entend nationaliser le capitalisme. Capitalisme français, capitalisme international ou européen le résultat est le même pour le peuple : exploitation économique, vie chère pour les salarié-e-s. Que nous importe d’engraisser par notre travail un capitaliste chinois ou un capitaliste français ? Ce que nous voulons c’est la destruction de cette exploitation. Ce que nous voulons, c’est le pouvoir pour toutes celles et ceux qui triment au quotidien.








Alternative Libertaire met en garde celles et ceux qui par désespoir se jetteraient dans les bras du FN ou qui, pour "sanctionner la classe politique", seraient tentés de le faire. Voter FN ce n’est pas faire entendre sa voix. C’est au contraire l’éteindre définitivement sous le bruit de bottes du fascisme.

Alternative Libertaire défend au contraire la solidarité des exploité-e-s. Le système est pourri, la classe politique est corrompue. Le seul espoir des exploité-e-s réside dans leur union et leur capacité à lutter concrètement toutes et tous ensemble contre le capitalisme. Dans nos quartiers, nos entreprises, nos écoles, universités, unissons nous contre le péril fasciste et l’exploitation capitaliste.


Alternative libertaire, le 17 octobre 201

samedi 28 septembre 2013

Les Rroms, boucs-émissaires des politiciens

Les Rroms, boucs-émissaires des politiciens

La campagne des municipales a commencé et les politiciens surenchérissent dans le racisme.
Pour deux raisons : ils pensent que ça caresse l’électorat dans le sens du poil (quel mépris !) et, pendant que les médias parlent de ça, ils ne les interrogent pas sur le chômage, la pauvreté et la répartition des richesses.
L’objet des propos les plus vils est variable : une semaine les musulman-es, une semaine les Rroms.
Il y a environ 20.000 Rroms de l’Est en France. L’Europe a créé une règlementation spéciale pour eux : ils et elles ont le droit de venir mais pas de travailler. Pas de revenus, pas le logements sociaux, une migration par groupes, et voilà les conditions de la création des bidonvilles dont politiciens et médias parlent tant.
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Les mensonges s’accumulent. L’extrême droite, par la bouche de Manuel Valls, affirme que les Rroms ont vocation à rentrer dans leurs pays d’origine ou qu’ils ne veulent pas, à quelques familles près, s’intégrer.
Logiquement, puisque Valls donne le la du gouvernement en la matière, les expulsions des terrains et bidonvilles sont massives et en nombre croissant : en 2012, plus de 11.000 personnes ont été évacuées de leurs lieux de vie ; pour le premier semestre 2013, c’est plus de 10.000. Et cet été, plus de 3.700 personnes ont perdu leurs (précaires mais existants) lieux de vie.
Ne nous laissons pas berner et distraire. Les ennemis, ce sont les banques, les capitalistes et les gouvernants, pas les personnes pauvres et étrangères !
Alternative libertaire, le 26 septembre 2013

jeudi 19 septembre 2013

DÉBAT SOLIDAIRES 30 LES ENJEUX DE LA REFORME DES RETRAITES ET LA RIPOSTE SYNDICALE A CONSTRUIRE





JEUDI 26 SEPTEMBRE

A 19H A L'AUDITORIUM PABLO NERUDA A NIMES




Solidaires 30 était partie prenante de toutes les initiatives départementales unitaires le 10 septembre à Uzès, Alès et Nîmes. 

Il s'agissait pour nous d'affirmer haut et fort notre opposition à une nouvelle réforme des retraites pondue par un gouvernement Hollande, gouvernement de "Gauche", dont la réforme ne fait qu'enfoncer le clou de la réforme précédente du gouvernement Sarkozy.

Dans le débat actuel sur les enjeux de cette réforme, il y a quelque chose d'indéfinissable et de très important. En effet, comment ne pas noter que cette question des retraites est en fait le carrefour de toute la situation sociale actuelle et pour aller plus loin d'une conception de ce que doit être notre vie, et plus généralement, les valeurs de la  société dans laquelle on évolue.

Ce débat induit plusieurs questions simples mais lourdes de sens : 

La vie ne s'arrête-elle qu'au travail ? Ou plus succinctement, pour reprendre le mot d'ordre de l'intersyndicale alésienne : Doit-on «perdre sa vie à la gagner ?».

Est-il anormal de profiter de la vie avant qu'il ne soit trop tard, après des décennies de travail salarié : leur lot de stress, de médicaments anti-dépresseurs,  d'accidents, de fatigue, d'obéissance ?

Ne peut-on pas profiter réellement de nos cotisations ? Pour les jeunes qui y voient une garantie ? Pour les plus vieux qui y voient un repos ?

C'est le point de départ de la question des retraites ! C'est ce que nous avons arraché par nos luttes !

Sarkozy parlait de la valeur travail (l'enfumage du travailler plus pour gagner plus) : là aussi est la Question !Le travail est dans la valeur de ce que nous produisons,  et , pour les patrons, le coût de ce travail salarié doit être le plus faible possible.  

Après les cadeaux au patronat, le gouvernement actuel prépare une nouvelle contre-réforme. Et si nous combattons ce qu'il propose, nous devons aussi combattre ce qu'il ne propose pas : la révision, le retrait de la réforme de 2010.                                                                                

En 2010, pourtant les partis qui sont actuellement au Gouvernement participaient parfois à nos cortèges. Et ils sembleraient dire aujourd'hui que la contre-réforme de Sarkozy, la contre-réforme du Medef (plus exactement !) était inévitable !

Nous n'accepterons pas en 2013 ce que nous avons refusé en 2010 ! 

L'objectif de ce gouvernement est clair : la soumission au diktat du Capital, et de la troika (FMI, Banque mondiale, U.E), poursuivre la même logique d'austérité des gouvernements précédents, la même logique de baisse du coût du travail au nom de la sacro-sainte compétitivité.

L'objectif du gouvernement Hollande est dans la même veine que celui de ses prédécesseurs :
- La casse des retraites par répartition
- La casse des droits sociaux
- La casse, en un mot, des conquêtes ouvrière

Face à cette nouvelle régression sociale, la mobilisation est nécessaire contre le Gouvernement Hollande et le Medef . La journée de grève et de mobilisation du 10 septembre est, pour nous, un début de processus de mobilisation sociale.

Mais comment continuer à combattre efficacement cette nouvelle contre-réforme sans une riposte à la hauteur de son enjeu ? 

Pour notre part, selon nos responsabilités, nous mettons encore en avant, à l'instar du dernier conflit de 2010 contre la réforme Sarkozy-Fillon la grève générale - l'unité syndicale nécessaire - la grève reconductible, en fait, décidée démocratiquement par les assemblées générales de grévistes ! 
Nous proposons à la discussion des salarié(e)s en lutte cet outil que les anciens  n'ont pas hésité à utiliser. Et c'est par cela qu'ils ont obtenu des acquis que les patrons et les gouvernements successifs sont en train de nous retirer les uns après les autres.

En tout état de cause, cette réforme  est pour nous  ni négociable, ni amendable. Il faut que nous exigions, tous ensemble, son retrait ! Sans oublier le retour aux 60 ans et aux 37,5 d'annuités.

Afin de comprendre et approfondir ensemble les enjeux de cette réforme et afin de construire ensemble le rapport de force syndical et interprofessionnel nécessaire pour nous opposer à cette logique,   nous vous invitons tous et toutes à participer 26 septembre à Nîmes à la Réunion publique, organisée par Solidaires 30, en présence de Gérard Gourguechon de l'UNIRS-Solidaires, à l'Auditorium de Pablo Neruda à 19h. 

Gérard Gourguechon qui le lendemain animera l'assemblée générale des retraités de Solidaires 30, toujours à Pablo Néruda, de 9 H à 17 H, salle 2. 

mercredi 28 août 2013

Retraites : c'est reparti pour un tour !



Le projet du gouvernement pour une nouvelle réforme des retraites a été annoncé hier soir. Issu des préconisations du rapport Moreau, il se situe dans la continuité des réformes libérales précédentes (2003, 2010) : le projet est toujours d’augmenter la durée de cotisation progressivement (jusqu'à 43 ans) et de faire payer les travailleuses et les travailleurs encore davantage. La conséquence, dans un contexte de chômage massif et de précarité croissante, ce sera une baisse de fait des pensions.

Le gouvernement espère faire passer en douceur cette réforme. Il a donc promis quelques « contreparties » : prise en compte de la pénibilité au travail, augmentation très limitée des pensions les plus faibles et augmentation de la durée de cotisation « seulement » à partir de 2020... Ces contreparties ont déjà convaincu la CFDT (qui n'est, il est vrai, pas très difficile à convaincre...) mais elles ne sont rien à côté de la destruction du système de retraite qui continue.

D’un autre côté le gouvernement promet de nouveaux cadeaux fiscaux aux patrons, ce qui n'empêche pas ces derniers, par la voix du Medef, de se plaindre que la réforme ne va pas assez loin et que le « coût du travail » étouffe la création de richesses par les « entrepreneurs ». Pourtant, le problème, ce n'est pas le coût du travail, mais le coût du capital, qui ponctionne une part toujours plus grande des richesses produites sur le dos de ceux et celles qui triment.

Le 10 septembre a lieu une première journée de mobilisation à l’appel de quatre syndicats (Solidaires, FSU, FO et CGT). De la réussite de cette journée dépendra les suites d’un éventuel mouvement. C'est à nous toutes et tous, travailleuses, travailleurs, étudiants, chômeurs, précaires, avec nos syndicats et nos organisations de lutte, de nous mobiliser pour ne pas rater ce rendez-vous. Alternative libertaire sera là !

Alternative libertaire, le 28 août 2013

Consulter en ligne le tract d'Alternative Libertaire

Télécharger le tract en pdf en cliquant sur l'image




MANIFESTATION le 10 septembre
A NIMES 15h RDV aux Jardins de la Fontaine

dimanche 30 juin 2013

Etre syndicaliste n'est pas un délit! Amnistie pour les inculpés du mouvement social !

Tandis que les expatriés fiscaux font bénéficier d'indulgence, tandis que le gouvernement abandonne toute mesure contraignante pour les patrons licencieurs et les affameurs boursiers  qui jettent des familles à la rue, qui amassent les richesses toujours plus  ...  Le gouvernement  " de gôche" refuse d'amnistier les syndicalistes, les faucheurs d'OGM  qui se battent pied à pied  contre l'injustice et la casse sociale, contre le pouvoir du fric sur le vivant.

La Solidarité est notre arme, ne baissons pas la garde!

AL(30)


samedi 22 juin 2013

Compte rendu de la manifestation antifasciste de Nîmes : samedi 22 juin

Aujourd'hui, samedi 22 juin 2013, de 11h à 13h sous un soleil radieux, nous étions  un peu plus de 300 manifestant-es à arpenter les rues de Nîmes pour réaffirmer notre opposition farouche et inébranlable contre la bête immonde. 

Aux cris de "Clément on t'oublie pas, le fascisme ne passera pas", "Unis contre l'extrême droite et les néo-nazis", "Contre l'extrême droite et la misère, c'est la lutte sociale qui est nécessaire", cette manifestation regroupa des militant-es de Solidaires, de la CNT, de la CGT, FA, Alternative Libertaire, PG, NPA, FSU... mais aussi les ultras antifas du club de foot de Nîmes, les Gladiators 91. 

Nous nous retrouverons ce jeudi en réunion  afin de jeter les bases d'un Comité de résistance antifasciste. 

Pour Clément, ni oubli ni pardon !

No pasaran !

 (AL 30)

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Texte  lu en début de la manifestation antifasciste à Nîmes le 22 juin
.
Clément n'a pas été assassiné seulement par une bande de fascistes. Il n'a pas été assassiné seulement par l’extrême droite reconnue comme telle. Clément est plus largement la victime de la monté à grande vitesse des idées les plus nauséabondes et de leur banalisation, en France et ailleurs en Europe . Clément a aussi été tué par le racisme, la Xénophobie, l'homophobie. 

Nous avons vu l'homophobie défiler dans nos rues sans complexe pendant des mois, Cela fait des années que l'islamophobie occupe l'espace politique et médiatique accompagné de son lot de menaces, de vexations, d'agressions- de plus en plus violentes, la bête immonde ne naît pas seule, L’arrogance dont fait preuve l'extrême droite est permise par et se nourrit des discours et des pratiques racistes xénophobes, homophobes provenant également des institutions de pouvoir.  le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. 

Le meurtre de Clément est une crime politique, en tant que tel il appel à une réponse politique, Malgré notre douleur nous ne baisserons pas les bras. Quartiers par quartiers, entreprises par entreprises, services par services organisons la riposte. Et celle-ci leur sera fatale. Les actes racistes, les agressions fascistes, le rappel à l'ordre moral nous sont intolérables. Imposons par notre unité leur condamnation, imposons par notre force collective notre avenir.  Pas plus que les lois du marché leur brutalité ne fera fléchir notre volonté de construire l'avenir. Un avenir sans fascisme.

Notre regroupement, loin d’être un ralliement idéologique, nous unis par notre volonté de dialogue, de partage, riche de cette différence porté par l'autre.

Pas de bouc émissaire, le fascisme n'est pas que dans le discours d'un leader le 1 mai devant l'Opéra. Le fascisme c'est le quotidien qu'éprouve les demandeurs d'asile, les demandeurs de titres de séjours, et leurs enfants, logés dans des taudis quand ils ont encore la chance d'être pris en charge par les institutions , exploité par les passeurs, exploités par des employeurs esclavagistes, privés de tous les droits élémentaires, main d’œuvre idéale pour ce capitalisme vorace. L'absence de changement de cap gouvernemental dans la politique d'immigration (expulsions massives  d'immigré(e)s et de Roms) ne peut qu'entretenir la désignation de boucs émissaires et le cliché de l'immigration comme responsable de tous les maux. Il est urgent de réaffirmer que l'immigration n'est en rien responsable de la crise, et est au contraire une richesse culturelle, économique et sociale. 

Les partis aux pouvoir aujourd’hui qui dans l’opposition s’indignaient lorsqu’il y avait des expulsions de sans-papiers se retrouvent  aujourd’hui à les justifier. Alors qu’ils dénonçaient un « traitement inhumain » des Roms, c’est eux maintenant qui les chassent. 

Alors qu’ils prévoyaient le droit de vote aux étrangers aux élections locales, ils reviennent sur cette promesse.Ces renoncements successifs encadrés par des mesures économiques et sociales inspirés des doctrines libérales ouvrent un boulevard  à l’extrême droite et plus largement à toute la mouvance réactionnaire 


Honorons Clément militant syndicaliste, militant antifasciste
Continuons, luttons, luttons ensembles , tous ensemble

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Le clip de Solidaires


vendredi 7 juin 2013

Les assassins de Clément Méric devront répondre de leur crime

Après les nombreux rassemblements de jeudi 6 juin en hommage à Clément Méric, assassiné par des fascistes à Paris, d’autres rassemblements et manifestations sont en préparation.

Que chacune et chacun se tienne informé, vienne manifester sa solidarité, et s’engage pour montrer à l’extrême droite que la rue ne lui appartient pas.

Ne tolérons aucune déformation des faits :
- non, il ne s’agit pas d’une altercation entre « extrémistes de tous bords » comme le sous-entend Jean-François Copé (UMP), qui renvoie dos-à-dos les assassins et la victime.
- Oui, il s’agit d’un meurtre, commis par plusieurs hommes armés de coups-de-poing américains, sur un homme seul et désarmé.

Ne tolérons aucune récupération politicienne non plus. Que les ténors du Front de gauche et du PS se soient fait huer jeudi au rassemblement en hommage à Clément Méric n’a rien d’étonnant. Leur arrogance et leur tentative de se mettre en avant à tout prix ont sauté aux yeux de tout le monde.

A eux de comprendre où est leur place :
- avec l’ensemble des manifestantes et des manifestants, et pas en faisant bande à part pour les caméras ;
- derrière (et non devant) les organisations dont était membre Clément Méric – l’union syndicale Solidaires et l’Action antifasciste Paris-banlieue.

Alternative libertaire appelle à l’unité la plus large possible pour la construction d’une riposte antifasciste d’ampleur et condamne les divisions.

Quelle que soit la position prise par le gouvernement en matière de dissolution, elle ne réduira pas l’influence de l’extrême droite et ne peut se substituer à une mobilisation déterminée et massive. Souvenons-nous d’Unité radicale, dissoute en 2002 après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac, et dont la mouvance a continué d’agir sous d’autres noms. La vraie riposte, c’est un mouvement antifasciste large, capable de les stopper dans la rue, dans les entreprises, dans les lieux d’études.

Ces dernières années les agressions se sont en effet multipliées : tentative de meurtre sur un étudiant chilien à Toulouse, passages à tabac de personnes homosexuelles à Lille et Paris, agressions de militant-e-s à Lyon, passage à tabac d’une habitante d’Argenteuil parce qu’elle portait le hidjab.

Ces agressions ne sortent pas de nulle part. Elles prennent racine dans un climat de haine et de racisme soigneusement entretenu par les politiciens professionnels, de droite comme de gauche, qui, depuis des années, cherchent à séduire l’électorat du Front national.

On ne combat pas l’extrême droite en reprenant ses idées, ou en faisant mine de l’« écouter » et de la « comprendre ». On doit lui opposer des valeurs frontalement opposées : solidarité de classe, égalité des droits, égalité sociale.
 
Alternative libertaire, le 7 juin 2013
 (article repris du site fédéral d'AL)

Article du midi libre sur la mobilisation d'hier soir au pied levé - Ce midi (07 juin 2013) un rassemblement pour une diffucion de tracts à l'appel de Solidaires 30 place de l'Horloge à Nîmes a rassemblé a peu près le même nombre de personnes. -



jeudi 6 juin 2013

NO PASARAN!







 Communiqué de l’Action antifasciste Paris-Banlieue

Pour Clément Méric
Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité.

samedi 1 juin 2013

Appel unitaire à soutenir les 3 intérimaires de HARIBO le lundi 3 juin à 14H00







Appel unitaire à soutenir les 3 intérimaires de HARIBO le lundi 3 juin à 14H00






Le lundi 3 juin prochain à 14 heures, le Tribunal des Prud’hommes de Nîmes
examinera la requête de trois intérimaires pour la requalification en CDI des périodes
d’emploi sous statut d’intérimaires qu’ils ont assumées depuis plusieurs années, de
cinq à neuf ans, dans une entreprise du Gard qui s’est récemment illustrée par le
licenciement non motivé d’un délégué syndical, licenciement annulé par l’inspection
du travail.

Dans cette usine, la régulation de l’activité fait un usage considérable de cette
« variable d’ajustement » puisqu’elle représente 23 % de son effectif et qu’on
dénombrerait près de 700 contrats sous ce statut sur la période. Si le coût horaire de
ces travailleurs, facturé charges comprises par les sociétés d’intérim, est supérieur à
celui des salariés « normaux », la flexibilité ainsi obtenue par la réduction du nombre
d’heures total travaillées, non seulement se révèle très rentable pour le patronat, mais
ce qu’on oublie de dire, c’est que les salariés qui, faute de mieux, acceptent ce statut,
deviennent après avoir été formés aux tâches spécifiques à cette production, une
réserve permanente doublement précaire. Précaire, car c’est le plus souvent à la
dernière heure de la semaine de travail que l’ouvrier apprend s’il reviendra ou non le
lundi suivant. Précaire encore, car le contrat permanent passé entre l’entreprise et la
société d’intérim fait que celle-ci, lorsque l’utilisateur habituel de cette main d’œuvre
extérieure fait défaut, ne propose rien d’autre à ceux qu’elle prend soi-disant en
charge, de manière à conserver disponible pour un besoin urgent une main-d’œuvre
prête à l’emploi.

Le 15 mai 2013, avec une dernière et copieuse bénédiction du Sénat (169 voix contre
33), une majorité soi-disant socialiste a voté la Loi dite de sécurisation de l’Emploi,
confirmation législative de l’Accord National Interprofessionnel gagné sans grande
difficulté par le Medef avec le concours du gouvernement.
On cherchera en vain dans les 28 articles de l’ANI une référence à l’emploi
d’intérimaires comme solution à une baisse temporaire d’activité. Tout au plus
pourra-t-on relever à l’article 19 – Recours à l’activité partielle : « En dehors du
nouveau régime unifié, abrogation des autres dispositifs d’activité partielle qui
tomberont de fait en désuétude. »

Plus inquiétante, l’Annexe à l’article 22 relatif à l’expérimentation du contrat de
travail intermittent, dans laquelle on peut lire : « Branches professionnelles qui
souhaitent bénéficier à titre expérimental pour leurs entreprises de moins de 50
salariés d'un recours direct au contrat de travail intermittent afin de pourvoir des
emplois permanents comportant, par nature, une alternance de périodes travaillées et
non travaillées. »

Étendre, ne serait-ce qu’à titre expérimental et pour les entreprises de moins de 50
salariés, le concept d’intérimaire à celui d’intermittent pourrait bien cacher l’intention
de normaliser ce type de contrat de travail. Quand on connaît les problèmes que
soulève ce régime chez les salariés du spectacle, on ne peut que s’interroger sur la
destination finale de cette « expérimentation » et soutenir tous les travailleurs et leurs
organisations syndicales pour résister avec fermeté face à la précarisation".
Le cas auquel nous faisons référence n’est pas isolé, mais il est très représentatif des
possibilités laissées aux entreprises d’une certaine taille pour réduire au strict
minimum l’effectif permanent de leurs salariés sous contrat et permettre à de
nouveaux « marchands d’esclaves » de tirer profit de cet abus sous l’aspect d’une
mission à caractère social faisant de la précarité un choix personnel des victimes du
chômage.

Nous affirmons notre solidarité avec les intérimaires pour qu'ils soient rétablis dans
leurs droits et sortent du système des contrats précaires pour des CDI qu'ils accèdent
ainsi à une meilleure sécurité de l'emploi qui les protège, eux et leurs familles.
Premiers Signataires de l’appel : NPA 30, Syndicat SUD Transports Urbains du Gard, FA 30-
84, AL 30...









jeudi 23 mai 2013

Appel unitaire gardois contre la répression anti-syndicale









« Être syndicaliste n’est pas un délit »


Si le contexte social actuel, gardois et plus généralement national, est marqué par le sceau d’une certaine morosité avec de nombreuses entreprises qui ferment et des chiffres du chômage pour le moins inquiétants, l'avenir s'annonce lourd de conséquences...

Il est, en effet, à prévoir une aggravation de ce contexte social dans les mois prochains avec de nouvelles attaques pour les droits des chômeur-euses mais aussi nos retraites.

Le récent accord national interprofessionnel (ANI) sur la sécurisation de l’emploi, enfin, porte à cet égard bien mal son nom puisqu‘il accentuera encore plus de flexibilité et d’insécurité quant aux droits des salarié-es.

Dans ce contexte d’attaques répétées contre nos droits, une autre réalité domine : celle de la répression à l’égard de ceux et celles qui organisé-es dans des syndicats défendent les droits de leurs collègues.

Cette criminalisation n’est pas neutre : il s’agit d’intimider ceux et celles qui n’entendent pas se laisser faire, ceux et celles qui entendent entrer en résistance contre la régression sociale.

Et les exemples, hélas, ne manquent pas.

Cet hiver, plusieurs militant-es de la CGT-PSA ont été condamné-es pour des actions menées contre la fermeture du site Peugeot d'Aulnay.

Cet hiver encore, le tribunal de Nanterre confirmait de lourdes amendes à l'encontre de 16 militant-es de SUD-PTT accusé-es de violences contre des cadres de La Poste lors de l'occupation d'un centre de tri des Hauts de Seine en mai 2011.

Le 23 Mars 2013, un militant de la CNT était condamné à 40 000 € de dommage et intérêt pour avoir bloqué la gare de Metz avec 800 autres personnes, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élu-es, durant le mouvement anti-CPE de 2006 !

Dans notre département, les deux cas les plus significatifs de répression syndicale ont pour noms : Jean Christophe Jolbert de la CGT Haribo et Sébastien Migliore de la CGT Alès.

C’est autour de leurs cas et pour accentuer la solidarité que nous avons, à l’occasion d’une réunion le mardi 7 mai, créé un Collectif unitaire contre la répression anti-syndicale.

Lors de cette réunion, l’idée a été émise d'étendre le travail du Collectif de soutien à toutes les victimes de la répression syndicale dans le Gard.

Nous poserions ainsi les bases d'un espace de solidarité permanente et unitaire qui serait réactif, aujourd'hui comme demain, aux divers cas de répression à l'encontre de militant-es dans le cadre de leurs activités syndicales.

Pour l’heure les organisations signataires ci-dessous sont partie prenante de ce Collectif. Nous ne doutons pas que dans les semaines à venir d’autres organisations se joindront à nous tant il est vrai que la solidarité de classe est indispensable face à l’arbitraire patronal et gouvernemental.

D’ores et déjà, nous répondrons présent-es à l’invitation de Sébastien Migliore et de la CGT Alès et participerons à leur initiative, le samedi 25 mai à Cendras, qui sera placée sous le signe de la répression syndicale.


NON A LA CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL !

UNITE CONTRE LA RÉPRESSION SYNDICALE !



Premiers signataires de l’Appel unitaire gardois « Être syndicaliste n’est pas un délit » :

Solidaires-SUD, CNT, UL CGT Alès, FSU, NPA, Les Alternatifs, Fédération Anarchiste, Alternative Libertaire (AL),
Gauche Anticapitaliste (GA), Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) et le Comité Chômeurs de la CGT Alès, ATTAC, SUD POSTE 30. PCF, PG, ...




mardi 21 mai 2013

Le blog du Collectif Alternative Libertaire du Gard

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