mardi 11 novembre 2014

Barrage de Sivens : la police tue


Alors que les politiciens et les grands médias ont multiplié les éloges funèbres après la mort d’un patron voyou du CAC 40, la discrétion teintée de méfiance entourant l’assassinat de Rémi Fraisse, un jeune Toulousain de 21 ans, opposant au projet de barrage de Sivens (Tarn), est de mise dans les déclarations officielles.

Rémi Fraisse est mort dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre. Si les circonstances exactes de son décès ne sont pas encore élucidées, le contexte apparaît de toute façon accablant pour les forces policières, et, derrière elles, pour l’État.

Le pouvoir socialiste local (conseil général) comme national, (gouvernement Valls), en envoyant depuis des mois ses gardes mobiles, sans retenue, contre les zadistes occupant la zone du Testet/Sivens, n’a fait que favoriser l’émergence d’un climat délétère et libérer une violence ouverte de la part de l’extrême droite locale.

Cette mort n’est que l’aboutissement de la politique odieuse d’un pouvoir aux abois qui ne veut pas voir se multiplier les Notre-Dame-des-Landes. Les nombreuses personnes blessées gravement et gratuitement ces derniers mois, y compris lors de manifestations tranquilles, sont là pour témoigner de la violence déployée pour faire taire toute opposition.

L’État cherche à briser par la force un mouvement qui prend de l’ampleur contre les grands projets nuisibles, antisociaux et anti-écologiques dont il est un des principaux promoteurs.


Nous sommes solidaires de la mobilisation légitime de défense des lieux de vie, des territoires et des patrimoines écologiques jetés en pâture aux intérêts privés par les pouvoirs publics.

Nous restons mobilisé-es contre ces projets coûteux et destructeurs et nous assurons de notre soutien plein et entier les résistant-es du Testet qui continuent la lutte sur place.

Rémi, étudiant à Toulouse, a payé de sa vie cet engagement qui est aussi le nôtre. Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses ami-es. Mais la colère l’emporte sur la tristesse face à la répression policière qui est à l’origine de ce drame. Et cette colère est d’autant plus vive que Rémi Fraisse n’est malheureusement qu’un nom de plus sur la longue liste des victimes de la violence policière.

Halte aux grands projets inutiles !

Halte à la violence policière !

Alternative libertaire, le 31 octobre 2014

mercredi 25 juin 2014

SNCF Un premier bilan de la lutte



Près de deux semaines de grève nationale : cela faisait bien longtemps que le rail n’avait pas connu un conflit aussi massif et durable. De nombreuses et nombreux jeunes travailleurs y ont passé leur « baptême du feu ». Quelles leçons politiques en tirer du point de vue communiste libertaire, pour orienter la suite de notre action ?

lire la suite ici

7 et 8 juillet boycottons la mascarade sociale !

lundi 16 juin 2014

Un an après la mort de Clément, assassiné par des fascistes : plus que jamais, combattons l'extrême-droite !


Le samedi 21 juin à 11 heures, Maison carrée à Nîmes, plusieurs organisations appellent à une manifestation à la mémoire de Clément Méric, mort sous les coups du fascisme, à Paris, il y a un an de cela (le 5 juin 2013)...


NI OUBLI, NI PARDON !
SOLIDAIRES CONTRE L'EXTREME DROITE
Signataires : SUD-SOLIDAIRES 30, CNT 30, FSU 30, Alternative Libertaire 30, FA 30-84, LDH 30, NPA 30, Ensemble
30, PCF 30, JC Nîmes, ATTAC Nîmes



samedi 7 juin 2014

Alternative Libertaire 30 participera à la Foire à l'Autogestion du Gard







Nous y animerons 2 tables rondes et une table de presse :

Vendredi 13 juin

L'autogestion dans la révolution Tunisienne.
(40min) de Mohamed Zrann sous titré en fr

Discussion avec des militants et militantes tunisien­ne­s:Mohamed Amami, Sonia Louati

de l'association Zahoua (femmes potières de Sajnane (région de Bizerte), Majda Dhahri

sur la contribution de la femme aux pratiques autogestionnaires pendant la révolte,

Mohamed Fadhel sur l'autogestion dans les quartiers puis à kassba 1 et 2 et le congrès

fédéral des comités (Nabeul Mai 2011)

Projection du Film Dégage

Samedi 14 juin:


11h ­13h : Les pratiques autogestionnaires dans les révoltes du XXIe siècle.

Regards croisés sur la Tunisie, l'Espagne, le Portugal, la Grèce , le Mexique, USA.

Intervenants : Mohaled Amami , Jocelyn M ,Sergio Ghirardi, Boris Aubligine, Jérémie

Berthuin


l'intégralité du programme est téléchargeable ici:
http://ekladata.com/0NnjnP3m3hAtronrOqNCTy_MELo/programme-foire-autogestion-3-juin-version-2.pdf

mercredi 21 mai 2014

Un an après la mort de Clément Méric - Manifestation antifasciste !

RDV dans la Région : - Manifestation également au Pontet (Ville près d'Avignon dont la mairie vient de passer au FN)
  le 7 juin
Rassemblement devant la mairie du Pontet
LE 7 JUIN à 14H30
LA RUE EST ET RESTERA ANTIFASCISTE !
Collectif Antifasciste Vaucluse
antifa@collectif84.org

- Manifestation à Nîmes le 21 juin ... précisions à venir

mardi 8 avril 2014

Le 12 avril à Paris : socialisme ou barbarie


Non, la rue n’appartient pas qu’à la « Manif pour tous », « Printemps français », « Jour de colère », Bonnets rouges et autres gogos dieudonnisés ! Oui, il existe une opposition sociale, et même anticapitaliste au gouvernement PS-Medef. Il s’agit de le démontrer le 12 avril.

Que peut-il se passer quand l’extrême droite et plus largement la réaction saturent les ondes, le web et occupent la rue sans rencontrer d’obstacle ? Elles prennent confiance, se disent que leurs idées progressent et que les batailles idéologiques qu’elles mènent appellent des traductions politiques et électorales. Et en attendant ces lendemains qui chantent, elles occupent le terrain par tous les moyens – y compris par la violence physique.

Qu’advient-il quand le gouvernement Ayrault-Hollande mène une politique antisociale, au détriment des classes populaires, avec 80 milliards de cadeaux à la bourgeoisie (30 milliards d’exonération fiscale au patronat auxquels s’ajoutent 50 milliards de réduction des services publics) ? Qu’advient-il quand ce même pouvoir négocie avec ses homologues occidentaux un accord de libre-échange faisant sauter de nouveaux verrous sociaux et environnementaux au bénéfice des capitalistes ?

En l’absence de riposte syndicale et politique à la hauteur de la situation, il ne peut en résulter que démoralisation, désespérance et démobilisation… L’impression de n’avoir plus le choix qu’entre ultralibéralisme et fascisme... à l’instar de ce qui se passe actuellement en Ukraine.
Une marche contre l’austérité, le racisme et la réaction

Ce sont ces interrogations qui ont amené le NPA, courant février, à proposer à toutes les organisations qui combattent le gouvernement (dont AL) d’unir leurs forces pour se réapproprier la rue massivement, à l’occasion d’un « week-end de révolte de gauche ».

Une partie d’entre elles se sont emparées de cette idée et se sont rassemblées dans un collectif unitaire pour organiser, le 12 avril, une marche dirigée tant contre la politique d’austérité et anti-immigré-e-s du gouvernement que contre l’extrême droite et la réaction. Elles affirment également la nécessité de construire « une dynamique pour une alternative sociale, démocratique, écologique et féministe, fondée sur la solidarité ». Elles souhaitent enfin que ce rendez-vous ne soit pas sans lendemain.

À ce jour, plusieurs dizaines d’organisations ont décidé de soutenir cette initiative et de mobiliser.

Parmi elles on trouve nombre d’organisations politiques comme le NPA, Alternative libertaire, mais aussi celles du Front de gauche (PCF, PG, GU, PCOF, GA, Alternatifs, Fase, C&A), des structures syndicales (CGT-Finances, CGT-Services publics, CGT Île-de-France, FSU, SUD-PTT, SUD-Éducation, SUD-Santé…), des associations comme Droit au logement, l’Apeis, Attac, la Fondation Copernic...
La position d’AL

Pour Alternative libertaire, il est nécessaire de lancer des initiatives avec des cadres de mobilisation à la hauteur de la situation. Il faut à la fois développer des luttes de masse et se réapproprier la rue comme espace politique, en vue de construire une alternative autogestionnaire, anti-autoritaire et libertaire.

La décision d’AL d’être partie prenante de cette marche du 12 avril a tenu compte de trois facteurs : ses atouts, ses limites et la marge de manœuvre dont AL disposait pour s’exprimer et même peser sur le contenu unitaire.

Il n’était pas question pour AL de cautionner une initiative qui n’attaque pas clairement le gouvernement PS-EELV, ou laisse entendre que les classes populaires avaient besoin d’un « vrai gouvernement de gauche ». Au bout du compte, non seulement l’appel est clair sur ces deux points, mais AL, avec d’autres organisations, ont joué un rôle décisif en ce sens.

Néanmoins, les difficultés ont été réelles, et peuvent constituer un handicap à cette initiative.

Plusieurs organisations politiques (NPA, puis PG et PCF) ont en effet clamé, avec tambours et trompettes, que l’idée d’une marche le 12 avril émanaient d’elles. Cette façon de chercher à « labelliser » l’initiative n’était pas de nature à faciliter le rassemblement, et bon nombre d’organisations du mouvement social ont protesté contre cette mesquinerie.

Cela a constitué le principal frein à la participation d’organisations syndicales et du mouvement social qui, dans un contexte de faiblesse et de dispersion des luttes (hormis à Notre-Dame-des-Landes), peinent à faire entendre leurs voix.

Pour autant, ces organisations ont participé de bout en bout à toute la phase de discussion de cette initiative. Cela démontre à la fois une volonté d’être présent dans la rue, et une forte réticence devant les méthodes politiciennes. Pour un certain nombre de syndicats, le 1er mai, quinze jours plus tard, offre la possibilité d’être toutes et tous ensemble dans la rue, sans l’inconvénient des magouilles du Front de gauche.

Ce n’est pas faux. Le problème est que le 1er mai a un caractère rituel, et qu’en comparaison du Jour de colère prévu le 4-5 avril, il apparaîtra pâlement routinier. Sans que cela gêne le 1er mai, une date de convergence nationale le 12 avril nous fera en revanche sortir de l’ordinaire.

L’autre facteur d’appréciation pour AL à été la possibilité de peser davantage sur cette initiative en étant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Très logiquement, le Front de gauche va tenter de faire de cette journée une opération au service de sa campagne électorale. Très logiquement, les syndicats, associations de lutte, anticapitalistes et libertaires qui seront là aussi feront entendre leur propre son de cloche. AL fera le maximum pour cela.

Le combat libertaire ne peut se résumer aux échéances du 12 avril, ni du 1er mai, mais il peut s’appuyer dessus ; il faut en faire des moments forts d’expression anticapitaliste et autogestionnaire. Nos luttes ne doivent exprimer une révolte, mais aussi poser clairement les termes d’une alternative révolutionnaire au sinistre choix qu’on nous propose : barbarie libérale ou fasciste.

Laurent Esquerre (AL Paris nord-est)

12 avril-1er mai : Que notre révolte tonne !

tract version imprimable

http://www.alternativelibertaire.org/IMG/pdf/tract_n58_Marche_12_avril_2014.pdf



Laissera-t-on ce gouvernement au service des riches continuer de matraquer nos droits sociaux pour gaver patrons et actionnaires ? Laisserons-nous les fascistes occuper les rues et déborder des urnes ? Nous avons nos poing serrés, nous avons nos luttes et nos solidarités : il est plus que temps de reprendre l’offensive et de bâtir, dès maintenant, un avenir débarrassé du capitalisme, de son cortège d’oppressions et d’aliénations. Que, de nos millions de poumons, tonne notre révolte !

Pour les patrons, avec le gouvernement PS-EELV, c’est tous les jours Noël  ! Des cadeaux, toujours des cadeaux… Les derniers en date  ? 30 milliards d’exonération fiscale au profit du patronat auxquels s’ajoute la promesse de 50 milliards de réduction des dépenses à tailler dans nos services publics.

Les «  pauvres  » entreprises du CAC 40 devaient en avoir bien besoin, elles qui ont versé, pour la seule année 2013, la coquette somme de 43 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires.

Miam. Enfin, pas pour tout le monde  ! Avec un nouveau record du chômage, des licenciements et des fermetures de boîtes toutes les semaines, l’emploi est sacrifié sur l’autel des bénéfices. Hollande, Ayrault et maintenant Valls se sont invités, réjouis, au bal du Medef. Le ticket d’entrée  ? Chômage, précarité et bas salaires.

Pourtant, s’ils dansent, c’est au bord d’un volcan.
Au bord du volcan

Non contents de mener tambour battant leur politique antisociale, ils s’attaquent aux plus démunis en stigmatisant les roms. La promesse du droit de vote aux étrangers est remisée sous clé, tandis que le ministère de l’Intérieur continue la chasse aux sans-papiers.

Dopé par les manifs réactionnaires du printemps dernier, le FN se frotte les mains et voit son heure arriver. L’extrême droite a conquis quatorze mairies et le FN rêve à présent tout haut de marche au pouvoir. Les agressions fascistes et racistes qui se multiplient nous donnent un avant-goût de ces heures sombres.
Faire le choix de la rue

Pourtant, celles et ceux qui produisent les richesses, les travailleurs, les travailleuses et tous les précaires, peuvent relever la tête. Il est possible de sortir de l’attentisme et de se mobiliser  : par la grève, dans nos luttes et nos résistances quotidiennes.

Mais aussi en démontrant notre force dans la rue, le 12 avril, le 1er mai.

C’est bien le choix de la rue qu’il faut faire, car nous n’avons rien à attendre d’un gouvernement dit «  de gauche  », quand bien même il serait «  vraiment de gauche  ».

Le pouvoir, c’est nous, voilà ce que les capitalistes et leurs laquais doivent comprendre. Et pour changer la société, la seule solution c’est de nous organiser par nous-mêmes.

L’heure est à la construction d’un vaste mouvement anticapitaliste et autogestionnaire, qui pose les jalons de la révolution sociale de demain. Avec le capitalisme, il n’y a pas d’arrangements  : il faut rompre avec. Maintenant.
Toutes et tous dans la rue


- Le 12 avril à Paris, 14 heures, de République à Nation
- Le 1er mai, partout dans l’Hexagone !

lire la BD en cliquant ICI


lundi 7 avril 2014

Montpellier- Humiliation pour le Jour de Colère – Succès pour la manifestation antifasciste

http://al-montpellier.over-blog.com/2014/04/montpellier-humiliation-pour-le-jour-de-colere-succes-pour-la-manifestation-antifasciste.html


Montpellier- Humiliation pour le Jour de Colère – Succès pour la manifestation antifasciste

Le 26 janvier, plus de 20 000 personnes défilaient à Paris lors du Jour de Colère, une manifestation fasciste. Aux cris de « On entend plus chanter Clément Méric » et « Juifs dehors », elle s’est conclue par une émeute d’un bloc « brun » qui entendait singer les tactiques du Black Bloc.


L’extrême droite française a tenté de réitérer cette manifestation le 5 et 6 avril, mais cette fois ci de manière décentralisée dans 7 villes de France. Alors que les fascistes mobilisaient depuis plus de deux mois,ces manifestations ont été un cuisant échec pour l’extrême droite .

Cela a été particulièrement flagrant à Montpellier. Au lieu de la marée annoncée, cela n’a pas été une rivière, ni même un ruisselet, mais quelques gouttes… Le Jour de Colère n’a réuni qu’une soixantaine de participants, alors que le Réseau Identités, plus ou moins dirigé par Richard Roudier, avait mobilisé nationalement ses troupes.


Face à ce défilé un peu ridicule, la manifestation antifasciste a été un succès. Appelée par le collectif antifasciste dont fait partie Alternative Libertaire, après deux semaines de collages et de mobilisation intensive, elle a réuni plus de 500 personnes. Son cortège, dont le dynamisme offrait un contraste flagrant avec les rangs désertés du Jour de Colère a fait le tour de la ville, montrant aux fascistes que la rue ne leur appartenait pas.



En ces temps de progression de l’extrême droite et des réactionnaires de tous poils, il est toujours rassurant de voir que l’extrême droite ne parvient pas à occuper la rue.

Alternative Libertaire Montpellier.

vendredi 21 février 2014

Solidarité contre la répression en Russie pendant comme après les JO de Sotchi

Solidarité contre la répression en Russie pendant comme après les JO de Sotchi
19 février 2014 par Secrétariat international

http://www.alternativelibertaire.org/?Solidarite-contre-la-repression-en,5733







A Sotchi, de nombreuses et nombreux militants de gauche, anticapitalistes, syndicalistes, écologistes sont emprisonnés ou en instance de jugement. Des milliers d’ouvriers serbes sans papiers ont été expulsés sans ménagement après la fin des travaux. Les habitantes et les habitants sont spoliés. Les lesbiennes, gay, bi et trans font l’objet de persécutions spécifiques...

Pour le régime dictatorial russe, les Jeux Olympiques de Sotchi sont l’occasion de mettre en scène sa puissance et ce d’autant mieux qu’il est cautionné par les nombreux états amis, le mouvement olympique et les firmes transnationales qui sponsorisent cette compétition.

Pour cela, il entend étouffer tout type de contestation. Rassemblements et manifestations sont interdits par décret pour toute la durée des JO. Cela étant dit ces interdictions et le bâillonnement des libertés constituent une règle permanente en Russie. Et le pouvoir compte sur les JO pour faire silence sur ses agissements liberticides.

De nombreux militant-e-s de gauche, anticapitalistes, syndicalistes, écologistes sont emprisonnés ou en instance de jugement.

Ils et elles sont réprimé-e-s par le pouvoir du fait de leur participation en 2012 aux mobilisations de masse contre les élections présidentielles truquées par l’état poutinien. Pour elles et eux, il est très important que durant les JO protestations et manifestations de solidarité se fassent entendre.

Les lesbiennes, gay, bi et trans font l’objet de persécutions spécifiques (loi contre la « propagande homosexuelle »). De même, ce pouvoir criminel tolère voire encourage les mouvements d’extrême droite qui ont assassiné ces dernières années de nombreux immigré-e-s et militant-e-s antifascistes.

Par ailleurs rappelons également l’expulsion il y a plus de deux mois de 5.000 travailleurs sans papiers serbes qui ont travaillé pour construire les infrastructures des JO de Sotchi et ont été renvoyés dans leur pays sans même avoir été payés un seul rouble malgré leurs protestations. Cette surexploitation et cette oppression rappellent celle des ouvriers immigrés du Qatar.

Cette violence de l’Etat et du capital, on la retrouve à travers l’expulsion d’habitant-e-s de Sotchi pour faire place à certains aménagements sportifs. Pendant toute la durée des JO, la frontière entre la Russie et l’Abkhazie située à 4 km de Sotchi est fermée par les autorités russes sous prétexte de sécurisation et de lutte antiterroriste. Ainsi la dictature russe empêche les travailleurs-ses frontaliers abkhazes de se rendre à leur travail et les paysans pauvres de ce pays de vendre leurs produits alors que la région de Sotchi est leur seul débouché.

Enfin précisons que les aménagements nécessaires à l’organisation de ces JO ont aussi été réalisés au prix de la destruction d’une forêt, d’une partie de la montagne entourant Sotchi et de la pollution des rivières aux alentours. Pour couronner le tout, ces JO comme les autres génèrent des milliards d’euros de dépenses, l’augmentation des prix au détriment de la satisfaction des besoins des populations.

La dictature russe se maintient au pouvoir du fait d’un régime policier empêchant toute expression libre et démocratique, mais il faut aussi souligner que cela est possible grâce au silence et à la complicité des états occidentaux, des firmes transnationales et du mouvement sportif (cf. déclaration du numéro 2 de la FIFA expliquant que la FIFA préfère travailler avec des pouvoirs dictatoriaux comme la Russie et le Qatar qui accueillent la coupe du monde de football respectivement en 2018 et en 2022).

Plusieurs actions ont eu lieu en France le 1er février à l’initiative de mouvements de défense des droits humains et le 5 février dans le monde pour les droits des LGBT. En janvier, plusieurs mouvements de la gauche anticapitaliste russe ont appelé à se mobiliser contre la répression dont ils et elles font l’objet.

Aujourd’hui nous voulons :
- rompre le silence et exprimer notre solidarité avec les victimes de la répression en Russie ;
- dénoncer le régime de dictature en Russie, mais aussi le soutien qui lui est apporté par le Comité international olympique du fait même de l’organisation des JO à Sotchi dont les enjeux sont avant tout économiques, financiers et politiques, et par les états qui font le choix d’y envoyer leurs représentants politiques à cette occasion ;
- exiger la libération de tous les prisonniers politiques
- exiger l’abrogation de la législation antihomosexuelle, ainsi que toutes celles qui contreviennent à la liberté d’expression (pétition, presse, rassemblement, manifestation, réunion, grève...).

Premiers signataires : Les Alternatifs, Alternative libertaire, Ensemble – Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, Gauche anticapitaliste, Nouveau parti anticapitaliste, Solidaires

mercredi 29 janvier 2014

Meeting unitaire à Nîmes, le mercredi 19 février, autour du 20ème anniversaire du soulèvement zapatiste au Chiapas.

Le 1er janvier 1994, les communautés zapatistes créent la surprise avec un soulèvement armé et l’occupation de sept villes du Chiapas. Le « Ya Basta ! » zapatiste a ébranlé le Mexique et le monde entier.
Depuis 1994, les communautés zapatistes construisent leur autonomie en s’organisant elles-mêmes, en répondant aux besoins des peuples indiens en matière de santé, d’éducation, d’agriculture, de culture, en créant des structures démocratiques incluant tous les habitants et en se dotant des moyens nécessaires à leur défense. Le 21 décembre 2012, 40 000 zapatistes ont créé la surprise en occupant cinq des principales villes du Chiapas... dans l’indifférence totale des médias français.
Cette année, ils ont invité des milliers de personnes du monde entier à connaître de plus près leur expérience en partageant la vie des villages rebelles, à l’occasion de « l’Escuelita zapatista ». Vingt ans ont passé et les zapatistes sont toujours là !
Nous avons décidé de fêter en 2014 le vingtième anniversaire du soulèvement zapatiste pour briser le mur du silence des médias et informer largement sur cette expérience de résistance et d’alternative au capitalisme.
Pour nous, ce n’est pas un modèle à reproduire tel quel mais un encouragement et une expérience qui enrichit nos luttes.

Manifestation le 1er Février à Nîmes - Droits des femmes à l'IVG et solidarité avec les femmes espagnoles

Communiqué de presse

Le COLLECTIF GARDOIS DES DROITS DES FEMMES ET DE LA MARCHE MONDIALE ,PCF ,PG ,NPA ,Ensemble, Alternative Libertaire ,CGT, FSU, Solidaires, Planning Familial, ATTAC, Cimade…

Appellent à un rassemblement le Samedi 1 Février 2014 à 11 heures devant la Maison Carré à NIMES pour :

-lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse ,et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux
-soutenir le combat des femmes espagnoles pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte

N’oublions pas qu’ une femme meurt toutes les 9 minutes d’un avortement clandestin dans le monde !



L'appel:


Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !
La liberté face à l’obscurantisme !
2014 : pour nos droits, pour nos choix !

Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février
Mobilisons nous pour les soutenir
Manifestons partout ensemble SAMEDI 1° FEVRIER
11h – NIMES – rassemblement Maison Carré


20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.
Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.
Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs traitant de l'accès aux contraceptifs et à l'avortement, de la procréation médicalement assistée, de l'éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l'avortement soit de la compétence de l'Union européenne, encourageant ainsi tous les états membres à l'autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le droit à l'avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d'avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n'est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.

C'est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l'accès à l’avortement est difficile, voire interdit.

Nous appelons à :
- Lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse, et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux ;
- Soutenir le combat des femmes espagnoles pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte.
Non à l'ordre moral qui veut gérer nos vies. Oui à nos droits, tous nos droits
et à la liberté de choix d'avoir un enfant ou non

Premiers signataires : Collectif Gardois des droits des femmes :PCF, PG ,NPA, Ensemble, Alternative Libertaire , CGT ,FSU, Solidaires , Planning Familial, ATTAC , Cimade ….

mardi 28 janvier 2014

IVG : Mon utérus, mon choix, ta gueule !!

Quand le droit à l’avortement disparaît ou est plus difficile d’accès, les avortements ne disparaissent pas, des femmes meurent et souffrent. Alternative libertaire manifestera le 1er février avec les autres féministes de France en soutien aux femmes espagnoles en lutte et pour la défense du droit à l’avortement libre, gratuit et sûr partout dans le monde.

la suite ici

TRACT IMPRIMABLE :

mercredi 15 janvier 2014

Dieudonné-Valls : ni peste ni choléra !


Communiqué fédéral d'alternative libertaire








Geste essentiellement homophobe à l’origine [1], la « quenelle » de Dieudonné s’est vue conférée, au bout de plusieurs semaines d’emballement médiatique, une connotation antisémite que personne ne peut plus ignorer.

Dieudonné, n’est plus, depuis longtemps, qu’un démagogue réactionnaire.

Mais il est un autre réactionnaire, Place Beauvau, qui a décidé de lui faire la guerre. Le ministre de la Stigmatisation des Roms, Manuel Valls, pense-t-il ainsi se faire le défenseur des Lumières contre l’obscurantisme ?

Entre la peste et le choléra, Alternative libertaire ne choisit pas.

L’« antiracisme » de la classe politique et médiatique est à géométrie variable. Il y a unanimité pour condamner l’antisémitisme de Dieudonné. Mais le reste de l’année, bien peu s’offusquent de l’humour teinté de racisme d’autres « artistes » franchouillards. Pourquoi, tant qu’il y est, l’État n’interdit-il pas Éric Zemmour, dont les propos ont régulièrement soulevé l’indignation ? D’un côté on brandit la menace de la censure et de l’autre on prétend préserver la liberté d’expression. Y aurait-il un racisme légal et un racisme illégal ?

Une autre idée pénible véhiculée par l’affaire Dieudonné est que l’antisémitisme en France viendrait des habitants des quartiers populaires d’origine immigrée – en particulier « les Arabes » ou « les musulmans ». Rappelons que le cercle des fans de Dieudonné est bien plus large. Il suffit de voir le public de la Main d’Or ou du Bal des quenelles pour s’en convaincre. D’ailleurs Dieudonné et son idéologue, Alain Soral, ne sont pas arabes, ni spécialement amis des musulmans ! Soral republie les livres les plus emblématiques du vieil antisémitisme catholique, comme La France juive de Drumont, s’oppose à la construction de minarets et conspue les « islamo-racailles » tout en faisant l’apologie de l’Algérie française et en légitimant les violences policières. Dieudonné n’hésite pas, lui, à faire des vidéos avec le leader skinhead fasciste Serge Ayoub, déjà condamné pour des violences anti-Maghrébins.

Pour finir, Dieudonné et Soral sont très proches du FN, un parti qui fantasme sur « l’islamisation de la France » et qui, selon sa présidente Marine Le Pen, a « toujours été un parti sioniste » !

À propos de sionisme… Comme Dieudonné et ses acolytes drapent leur antisémitisme maladif d’un alibi antisioniste, d’autres réactionnaires vont être tentés, par amalgame, de salir l’ensemble du mouvement de soutien à la Palestine. Peine perdue. Cela fait longtemps que l’ensemble de la gauche propalestinienne s’est démarquée du triste sire.

Qu’est-ce qui l’intéresse au bout du compte ? Les juteux dividendes que lui rapporte son merchandising nauséabond, et qui lui valent à présent une enquête pour blanchiment d’argent.

Ne nous laissons pas abuser par l’imposteur de la Main d’or, ni par l’imposteur de la Place Beauvau. Ce n’est pas par la censure d’État qu’on fera reculer l’extrême droite… surtout quand cet État mène lui-même des politiques xénophobes. Le combat antiraciste est universel. La solidarité de classe est son fondement.

Alternative libertaire, le 15 janvier 2014

[1] Il assimile la sodomie non un acte sexuel mais un acte de viol et d’humiliation.